le yin-yang est une figure de tracé géométrique inscrite à l'intérieur d'un cercle
sur un diamètre de celui-ci, on trace deux nouveaux cercles, qui sont internes et dont le diamètre respectif est égal au rayon du cercle qui les contient
de ces cercles internes on conserve ensuite seulement le tracé des deux demi-cercles qui se prolongent entre eux en décrivant une esse
on obtient deux pétales qui s'enroulent entre eux

→ dessiner un Yin et Yang avec GéoGébra

1. trace un cercle C de centre O et de rayon 5 cm
2. trace un diamètre [AB] du cercle C
3. place le point M, milieu de [OA]
4. place le point N, milieu de [OB]
5. trace un demi-cercle de centre M et de rayon 2,5 cm sur un demi-disque du cercle C
6. trace le demi-cercle de centre N et de rayon 2,5 cm du côté opposé au premier demi-cercle
7. trace le cercle C1 de centre M et de rayon 1 cm
8. trace le cercle C2 de centre N et de rayon 1 cm
9. colorie la figure

Yin et Yang sont des notions élémentaires de la pensée chinoise, qui n'ont pas d'équivalent dans la philosophie européenne et donc aucune traduction en français

il se trouve plusieurs occurrences du caractère yin dans le Livre des Odes (shijing, 詩經), composé sous les Zhou entre -1000 et -500
à cette époque, le yin et le yang ne sont pas systématiquement associés et restent des termes concrets désignant un phénomène naturel

• Yin
  

  lié à la pluie, il désigne les "nuages, l'ombre", "le versant ombragé, l'ubac", "ombre, [comme] le sud de l'eau ou le nord de la montagne"

• Yang
  lié à la lumière, il désigne le "versant ensoleillé, l'adret", "forte brillance"

le dictionnaire étymologique des Han (-121) le Shuowen jie zi, 说文解字 confirme ces sens premiers

le taijitu, figure du faîte suprême, encore appelé “symbole du Yin et du Yang” ou “symbole taoïste”, est un symbole chinois associé au taoïsme et au néo-confucianisme
ce sont les penseurs de ce dernier courant, en particulier Zhu Xi, qui l’ont popularisé à partir des Song la plus généralement connue, parfois entourée des huit trigrammes : ba gua
d’autres formes existent, dont celle décrite par Zhou Dunyi et utilisée pour la pratique de l’alchimie interne taoïste neidan, sa forme évoque plus ou moins celle du magatama

• chinois simplifié : 太极图
• chinois traditionnel : 太極圖
• pinyin : taìjítú
• wade : t'ai chi t'u

  "les mutations ont un faîte suprême, qui donne naissance aux deux aspects [yin et yang], qui donnent eux-mêmes naissance aux quatre figures, qui donnent elles-mêmes naissance aux huit trigrammes qui déterminent le favorable et le défavorable, qui donnent naissance aux évènements humains"