l'aube, l'avant-jour, le petit matin, la pointe du jour, le point du jour, le potron-jaquet, le potron-minet, le crépuscule du matin

 

Étymologie

  • en 1080 : du latin alba "de couleur blanche", l’aube étant le moment où le ciel blanchit. → voir albus
  • vers la fin du XIe siècle : du latin alba, "tunique blanche"
  • en 1283 : "Planchette reliant les arçons de la selle".
    Ancien français alve (1080), puis auve, issu du latin alăpa "soufflet, claque, gifle", primitivement "paume de la main".
    La forme aube paraît être due à une confusion avec les précédents.
    À rapprocher du vieux catalan àlep, roumain aripă, calabrais álipa et ligurien d'Oneglia oarva "volet, battant"

 

 

 

 

 

l'aube

 

L'aube astronomique se produit lorsque le soleil est encore derrière l’horizon, il marque la fin de la nuit.
Le ciel est uniformément bleu très sombre, plus tout à fait noir. Des ombres commencent à se dessiner lentement. Les étoiles disparaissent progressivement.

L'aube nautique arrive juste après, appellé également l'heure bleue, "entre chien et loup", "brunante".
Le ciel est presque entièrement d’un bleu roi intense, à l’horizon apparait un mince dégradé de couleurs du rose à l’orange.
Les premières lueurs du Soleil apparaissent.
Les contours des objets sont de plus en plus nets, les silhouettes se découpent sur le ciel bleu et l’horizon s'éclaircit vec des couleurs presque chaudes, les éclairages fonctionnent encore.

L'aube civile ou l'heure dorée.
L'aube dorée est le moment le plus lumineux de l'aube.
Les étoiles et planètes les plus brillantes disparaissent petit à petit, la lumière est suffisante pour distinguer l’horizon.
L'heure dorée offre dans le ciel des teintes allant des tons violets, rosés, vers les couleurs orangées, le jaune doré.
Les couleurs se précisent, elles deviennent de plus en plus chaudes à mesure que le soleil croît à l’horizon.

Vient alors l'aurore, ce moment où le bord supérieur du disque solaire apparaît au-dessus de l'horizon, l'heure du "lever du soleil".

 

  • la nuit
  • l'aube astronomique
  • l'aube nautique
  • l'aube civile
  • l'aurore

 

 

 

 

 

 

  • Aube
  • à noter

 

Aube

J’ai embrassé l’aube d’été.

Rien ne bougeait encore au front des palais. L’eau était morte. Les camps d’ombres ne quittaient pas la route
du bois. J’ai marché, réveillant les haleines vives et tièdes, et les pierreries regardèrent, et les ailes
se levèrent sans bruit.

La première entreprise fut, dans le sentier déjà empli de frais et blêmes éclats, une fleur qui me dit son nom.

Je ris au wasserfall blond qui s’échevela à travers les sapins : à la cime argentée je reconnus la déesse.

Alors je levai un à un les voiles. Dans l’allée, en agitant les bras. Par la plaine, où je l’ai dénoncée au coq.
A la grand’ville elle fuyait parmi les clochers et les dômes, et courant comme un mendiant sur les quais de marbre,
je la chassais.

En haut de la route, près d’un bois de lauriers, je l’ai entourée avec ses voiles amassés, et j’ai senti un peu
son immense corps. L’aube et l’enfant tombèrent au bas du bois.

Au réveil il était midi.

Arthur Rimbaud, Illuminations