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Perlimpinpin
Pour qui, comment quand et pourquoi ? Contre qui ? Comment ? Contre quoi ? C'en est assez de vos violences. D'où venez-vous ? Où allez-vous ? Qui êtes-vous ? Qui priez-vous ? Je vous prie de faire silence. Pour qui, comment, quand et pourquoi ? S'il faut absolument qu'on soit Contre quelqu'un ou quelque chose, Je suis pour le soleil couchant En haut des collines désertes. Je suis pour les forêts profondes, Car un enfant qui pleure, Qu'il soit de n'importe où, Est un enfant qui pleure, Car un enfant qui meurt Au bout de vos fusils Est un enfant qui meurt. Que c'est abominable d'avoir à choisir Entre deux innocences ! Que c'est abominable d'avoir pour ennemis Les rires de l'enfance ! Pour qui, comment, quand et combien ? Contre qui ? Comment et combien ? À en perdre le goût de vivre, Le goût de l'eau, le goût du pain Et celui du Perlimpinpin Dans le square des Batignolles ! Mais pour rien, mais pour presque rien, Pour être avec vous et c'est bien ! Et pour une rose entr'ouverte, Et pour une respiration, Et pour un souffle d'abandon, Et pour ce jardin qui frissonne ! Rien avoir, mais passionnément, Ne rien se dire éperdument, Mais tout donner avec ivresse |
Et riche de dépossession, N'avoir que sa vérité, Posséder toutes les richesses, Ne pas parler de poésie, Ne pas parler de poésie En écrasant les fleurs sauvages Et faire jouer la transparence Au fond d'une cour au murs gris Où l'aube n'a jamais sa chance. Contre qui, comment, contre quoi ? Pour qui, comment, quand et pourquoi ? Pour retrouver le goût de vivre, Le goût de l'eau, le goût du pain Et celui du Perlimpinpin Dans le square des Batignolles. Contre personne et contre rien, Contre personne et contre rien, Mais pour toutes les fleurs ouvertes, Mais pour une respiration, Mais pour un souffle d'abandon Et pour ce jardin qui frissonne ! Et vivre passionnément, Et ne se battre seulement Qu'avec les feux de la tendresse Et, riche de dépossession, N'avoir que sa vérité, Posséder toutes les richesses, Ne plus parler de poésie, Ne plus parler de poésie Mais laisser vivre les fleurs sauvages Et faire jouer la transparence Au fond d'une cour aux murs gris Où l'aube aurait enfin sa chance, Vivre, Vivre Avec tendresse, Vivre Et donner Avec ivresse ! |
Barbara
Perlimpinpin
- Wikipédia
- Centre National de Ressources Textuelles et Lexicales
On nomme poudre de perlimpinpin un remède prétendument miraculeux mais qui ne présente aucune efficacité.
L'expression "poudre de perlimpinpin" fait référence aux diverses poudres vendues jadis par des bonimenteurs et charlatans, qui les présentaient comme dotées de vertus merveilleuses et guérissant toutes sortes de maux, alors qu'elles n'avaient aucun effet bénéfique.
L'expression "poudre de perlimpinpin" s'utilise toujours pour désigner un médicament sans vertu, une chose sans valeur.
Est-ce parce que ceux qui, autrefois, vendaient des poudres diverses en prétendant qu'elles étaient des remèdes extrêmement efficaces contre tout et n'importe quoi, les présentaient comme des produits un peu magiques ?
Toujours est-il que ces poudres se sont aussi, et à juste titre, appelées "poudre de charlatan".
Par extension, l'expression peut s'appliquer à tout ce qui est censé apporter une solution à quelque chose et qui s'avère complètement inefficace.
'Perlimpinpin' est un mot qui date de la première moitié du XVIIe siècle mais dont l'étymologie est inconnue. Il s'est aussi écrit 'prelimpinpin'.
Le nom fantaisiste de perlimpinpin serait une onomatopée dont la sonorité évoque une formule magique. Certains le comparent à une formule magique comme 'abracadabra'
Le lexicographe Joseph-Philibert Le Roux écrivait dans son Dictionnaire comique, satyrique, critique, burlesque, libre et proverbial en 1750 :
"On dit encore de la poudre d'oribus. Pour se moquer de ces poudres, auxquelles les Charlatans attribuent de merveilleuses vertus, comme si elles étaient d'or, ou pouvaient faire l'or. On dit de la poudre de perlimpinipin. En parlant des choses qui n'ont aucune vertu."
PERLIMPINPIN substantif masculin
A. −Familier (Poudre de) perlimpinpin.
Poudre aux vertus imaginaires vendue autrefois comme panacée par les charlatans ; par extension, médicament inefficace, chose illusoire.
Tout le monde n'est pas forcé de se contenter de la pelure que le ciel lui a donnée: quand on est délicat et difficile, on tâche de s'améliorer au physique et au moral, suivant le procédé d'un marchand de perlimpinpin dont j'ai avalé le nom Reybaud, J. Paturot, 1842, page 144
On en essaye quelques milliers au camp de Châlons [des fusils à aiguille] avec une poudre nouvelle, plus extraordinaire que la poudre de perlimpinpin
Mérimée, Lettres Panizzi, tome 2, 1866, page 216
− Au figuré
Qu'on admire, admire, admire Le bon sens de Turlupin (...). La gaîté fut sa recette, Ah! Sa poudre de perlinpinpin. Qu'on achète, achète, achète Le secret de Turlupin
Béranger, Chansons, tome3, 1829, page 201
B. −Locution à valeur d'adjectif De perlimpinpin. [En parlant d'une chose] Dont l'existence est purement imaginaire.
Les étiquettes étant tracées en fort grosses lettres, il me fut facile de lire, ici, mines de Mont-au-Diable; là, charbonnages de Perlimpinpin; plus loin, la Villa-Viciosa, château en Espagne, au prix de cinq francs le coupon (...) enfin, ailleurs, papier de froment, fer de paille, pavage en caoutchouc, etc., etc. Plus d'illusion, j'étais dans le cabinet de ce que l'on nomme vulgairement un homme d'affaires
Reybaud, J. Paturot, 1842, page 26
Étymologie et Histoire
1640 poudre de perlimpinpin (OudinCuriositez)
1690 poudre de perlimpinpin (Fur.)
Mot d'origine obscure "évoque une parodie de formule magique" (Rey-Chantr.Expr. 1979)